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Les berbères, qui sont-ils ?
Berbère Mazighen,
au pluriel Amazigh
signifie
Homme libre
Les berbères se définissent
en grande partie par leur langue
chamito-sémitique tamazight
distincte de l’arabe.
La population berbère d’où sont issues nos babouches rondes “tout terrain”,
fut et est encore nomade, semi-nomade
ou bien elle s’est sédentarisée dans les zones désertiques du sud (Touareg).
Le peuple berbère occupe aujourd’hui une vaste zone
de l’Afrique septentrionale et saharienne.
Certains, se sont sédentarisés dans le nord-ouest du Maghreb
notamment
au Maroc.
Origines des berbères :
Selon les sources des travaux paléontologiques et archéologiques,
l’existence de la population berbère apparait dès la préhistoire en Afrique du Nord.
De l’Homme de Mechta el-Arbi (environ 12 000 ans avant J.-C.) aux « Protoméditerranéens capsiens » (7 000-5 000 ans avant J.-C.) et aux foyers néolithiques du Sahara et du Maghreb
(6 500-2 000 ans avant J.-C.).
L’histoire des Berbères – dont les différents peuples sont appelés dans l’Antiquité Libyens (Lebou), Maures, Gétudes, ou Numides est contemporaine de la civilisation punique avec les révoltes de ces derniers contre Carthage au ive siècle avant J.-C.
Les berbère et leurs familles,
épris de voyages, et de grands espaces,
à l’écoute de leurs mouvements,
ont développés un artisanat spécifique de leur culture,
utile dans leurs modes de vies.
Soucieux de transformer les matières naturelles en objet du quotidien,
ils ont créé tout au court de leur histoire,
un savoir-faire artisanal
issu de l’art de la transformation et du recyclage.
Poterie, cuir, maroquinerie, babouche, couverture, laines
et autres objets nécessaires à la vie de tout les jours..
Les peuplades berbères
ont conceptualisé un artisanat spécifique et réputé.
Habiles de leurs mains, les matières disponibles auxquels ils accèdent,
se laissent transformer et se recyclent via leurs imaginaires.
C’est ainsi que la babouche originale berbère, ce modèle de soulier tout de cuir, de forme ronde, avec ses grosses coutures apparentes, la fameuse “berbère”, solide et confortable provient d’eux !
Ce modèle de babouches permettaient, les pieds bien ancrés, de se mouvoir, à travers leurs longs itinéraires et voyages, dans la montagne, le désert ou ailleurs…
La babouche : Etymologie,
A l’origine la babouche, Papusch, پاپوش papusch composé de پا, pa (le pied) et پوشیدن pushidan (couvrir,porter),
Aladin, préférait-il les pantoufles aux chaussons ?!
Bien loin de la babouche pointue arabisante, sans contre-fort, portée à l’intérieur des Palais, travaillée et décorée d’or et de pierres précieuses comme dans les Mille et une nuits.
La création berbère, a pour premier objectif le confort de la marche et la praticité du chassant.
La solidité et pérennité de leurs réalisations au fil des ages ne fait plus débat !
Les créateurs berbères se sont adaptés au fil du temps, aux situations et aux environnements, afin de toujours garder la maitrise et le savoir-faire, de ce qui leur est nécessaire !
Une bonne chaussure, pour évoluer dans le monde est nécessaire …
Les artisans berbères ajoutent un contrefort de cuir relevable, à l’arrière à leur babouche
afin de maintenir le talon du pieds positionné, en toute circonstances.
A chameaux, à cheval, vélo ou voiture 🙂
En position couché, le soulier de cuir devient une mule prête à être enfilée comme une pantoufle ou un chausson.
A contrario, le contre-fort relevé, la babouche devient une chaussure véritable qui autorise, la liberté dans l’action et la sécurité des mouvements et du pieds.
La babouche 2 en 1 est née !
La babouche d’aujourd’hui
Le monde contemporain, sa surproduction et son lot de déchets inutiles, ont donné immédiatement aux berbères, le statut de précurseurs dans la valorisation des contraintes environnementales et financières devant lesquelles ils ont toujours su s’adapter.
La babouche pour couvrir les pieds est modifiée peu à peu par les hommes berbères, nomades et mobiles.
Progressivement, la babouche “tout terrain, pour tous” est remplacée par une semelle étanche avec des matériaux de récupérations valorisés. Le recyclage de pneus, envoyé en déchet par les pays occidentaux fut utilisé pour étanchéifier les babouches des nomades des années 50 à 80. Les berbères étaient pionnier en la matière.
Aujourd’hui, nous pouvons affirmer que cet état d’esprit, celui des permaculteurs*,
est à l’origine même de l’esprit berbère !
Des berbères à la permaculture d’aujourd’hui,
il n’y a qu’un pas à faire,
en babouches, comme les berbères !
La babouche redevient très célèbre
dès les années 1980,
époque initiale des voyages touristiques massifs des occidentaux.
Les artisans berbères adaptent leurs modèles de babouches et chaussons
à le demande internationale pour l’intérieur de nos maisons.
Ils allègent ainsi le poids de la semelle initiale de pneu
en la remplaçant par de l’élastomère de cordonnier,
normé .
Toute les découpes de semelles
sont faites à la main puis poncées.
La babouche berbère est :
Le chausson robuste artisanal par excellence,
d’utilisation dedans-dehors
porté à ville, à la campagne, dans nos maisons ou en extérieur,
partout dans le monde
par les enfants, les femmes et les hommes….
Pour en savoir plus sur les berbères :
https://www.youtube.com/playlist?list=PL10i4w8-hPGgsjsJEMs5clFZzR5hC-r94
*Valoriser, recycler, utiliser, à bon escient , ce qui est là !